association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
Groupe de travail économie de la contribution
Séance « MONNAIE / DETTE du 17 décmebre 2011 :
PAIX MONETAIRE ET FINANCIERE AU SEIN DE LA ZONE EURO »
1ère partie , 30' :
Arnauld de L'Epine:
présentation de Maurizio Lazzarato, puis de Pierre Sarton du Jonchay
4’ : histoire de la monnaie en 4 étapes :
VIeme S.BC : Solon et son concept de "ni trop, ni trop peu" ;
XIIème S. : la lettre de change ;
XXème S. abandon de l'étalon or, dérèglementation et privatisation de la création monétaire, puis révolution numérique; XXIème S. socialisation des dettes privées et généralisation du "easy quantitative money",
avec contraste dans les pays émergents gardant le contrôle de la création monétaire en l'appuyant sur des politiques d'investissement de long terme basées sur des politiques industrielles.
17' : relativité du surendettement selon les pays et surtout selon le maintien ou non d'une souveraineté monétaire, cf. cas du Japon
20' : modes de toxicité des systèmes financiers et de celui du système financier international, lequel engendre une guerre économique et financière
26' , Christian Fauré : rappel : l'économie de la contribution, une alternative aux impasses, dans le cadre d'une logique de déprolétarisation et d'un basculement émergent vers des pratiques diverses de contribution;
enjeu : leur reprise par une nouvelle puissance publique.
2ème partie 1h.16 :
Pierre Sarton du Jonchay 68’ :
"crise financière : disparition de la contribution comme apport libre à la contribution collective ; prolétarisation par la dilution de la chose publique de par la prédation de la richesse créée par des individus particuliers;
crise de l'euro : conflit de représentation et de souveraineté entre les Etats;
prolétarisation de la mesure de la dette, c'est à dire du crédit par incapacité à anticiper l'avenir par rapport aux capacités de production , et aux incapacités de faire des choix d'investissement d'intérêts collectifs
prolétarisation de la finance par la captation du calcul économique en produisant des prix autoréférencés, non représentatifs de la réalité concrète, mais leur permettant de se fournir de la liquidité auprès de la BC ...... sur la base d'une extra-territorialité juridique et ne reposant sur aucune loi commune; par la vente de primes au travers d'actifs virtuels , différés et incertains, les institutions financières obtiennent un droit à pouvoir d'achat immédiat par prédation sur l'économie réelle et de ce fait un droit à créer de façon illimitée de la dette sur la base d'un nominalisme abstrait.
l'erreur du projet européen : un euro, monnaie commune au-dessus de la souveraineté, sans tenir compte de systèmes économiques et de droits différents.
proposition : une monnaie commune de référence et servant aux échanges avec l'extérieur et une monnaie locale par système juridique permettant d'ajuster la liquidité, et de créer un système européen d'échanges auto-équilibré au niveau des prix et des valeurs, mais nécessitant une représentation collective commune "
Maurizio Lazzarato 1h.11 :
"la solution Keynésienne ne répond pas à la nouvelle situation présente ; nécessité de réarmer le politique"
Franck Cormerais : 1h.12 :
"au-delà de la crise financière présente : / crise de l'économie marchande ne prenant pas en compte les externalités / crise de l'économie de l'information des années 1980 / crise d'accumulation inégale (et en partie virtuelle)/ fin d'un consensus politique / besoin d'un concept attractif pour forger un nouveau rapport de force.
3ème partie 1h.24 :
Maurizio : :
"origine de la crise : faillite du système ordo-libéral et de sa logique de tous propriétaires, tous actionnaires et de susbtitution du crédit au salaire social;
rupture : le crédit se transforme en dette
renversement de paradigme : la dette, mode de subjectivation et de structuration sociale, au détriment de la relation capital/travail - cf. Nietzsche ; d'abord la monnaie , après le travail et l'échange.
concept de l'homme endetté : subjectivité coupable ; relation asymétrique débiteur/ créditeur
crise des subprimes en 2007 : tout le monde est débiteur, de par la dette publique
impossibilité de séparer l'économie réelle de l'économie financière , de par le fait que la dette s'assimile à une promesse de richesse dans le temps, incalculable par définition
effets de la crise de subjectivité : cf. réduction de la durée de vie depuis 10 ans en Allemagne sur 1/5ème de la population.
Question essentiellement politique, nécessitant confrontations et propositions (économie de la contribution) dans le cadre d'un système industriel et social ne permettant pas d'être résolu par la seule adoption d'un système monétaire tel que proposé par Keynes
Franck 20' :
invention d'une nouvelle socialisation en passant de l'homme endetté à l'homme contributeur : nouvelles formes de socialisation des moyens de production , nouvelles formes de subjectivation, nouveaux droits, nouvelles conditions de coopération dans le travail, nouvelles critiques de l'innovation dans tous les domaines concernant l'accumulation des forces matérielles, l'interdépendance croissante du marchand/non marchand et la relation machinique
Maurizio , 29' :
question essentielle : celle de la propriété des titres et du capital et comment sortir de la logique de l'opposition public/privé
Franck , 30' :
- propositions :
1. modèle industriel coopératif permettant une individuation collective
2. comptabilisation au-delà des coûts privés de la firme
3. prise en compte des besoins de la capabilité : enseignement, culture
4. revenu ne venant pas directement du travail : cf. revenu universel conditionnel
5. droits de propriété permettant une socialisation contributive
Maurizio, 35' :
précisions sur le concept d'asservissement machinique et sa double prise sur la subjectivité ; livre en cours à venir sur le sujet .
sortie historique : par la guerre
Pierre , 39' :
Euro, révélateur des incohérences systémiques et des incapacités des Etats à rendre compte de leur solvabilité vis à vis d'une seule BC et de la solution adoptée : peszer sur l'économie réelle par réduction des dépenses avec ses effets sur le citoyen, le menant au soulèvement
il faudra alors rendre compte avec le choix de se mettre du côté de l'économie réelle ou du côté de la spéculation.
Arnauld, 44' : importance de la logique de puissance y compris militaire en désorganisant les Etats par la guerre - cf. Alain Joxe.
Franck, 46' : conserver un Euro avec convertibilité des monnaies locales : solution pacifique
Christian, 49' : le politique : une Puissance publique s'exerçant en acte - cf. Roosevelt ; réarmer la puissance publique par le développement de pratiques contributives et les enjeux juridiques nécessitant une pharmacologie positive
Pierre, 52' : monnaie : outil d'institution du politique et productrice de valeurs collectives
Maurizio, 53' : se défaire du concept du modèle Hobbésien ayant produit l'Etat, institution meurtrière et se référer à l'anthropologie rappelant que les sociétés primitives avaient généré des institutions gérant la violence interne
Arnauld, 59': rôle négatif ou positif de la puissance publique : cf. répression des dépenses publiques et des dispositifs sociaux en Allemagne en 1931 et le "nex Deal" de Roosevelt en 1933 aus Etats-Unis
Christian, 1h.03 : nécessité d'une alternative à afficher : cf. le vide des propositions des indignés
Arnauld, 1h.13 :
contrôle du crédit privé
possibilité de déborder la loi du créancier : cf. restructurations Amérique Latine et Argentine
Pierre, 1h.19 :
nécessité de différencier par pays le ratio dette globale / capacité de production globale
contrôle de la souveraineté
Maurizio, 1h.23 : poids insupportable de la dette : cf. Italie : 2.100 euros par personne et par an